Conflit Ukraine-Russie : début d’un calvaire sur tous les secteurs
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Comme si la COVID 19 n’était pas suffisante aux dernières séquelles que les sociétés ont vécues, la dernière crise mondiale née d’une confrontation entre l’Ukraine et Russie a été un coup de massue sur la stabilité mondiale.
En effet, le poids de la Russie dans l’approvisionnement en produits de base mondiaux est largement connu, mais les exportations agricoles russes et ukrainiennes sont peut-être les plus cruciales pour l’Afrique. À eux deux, ces pays fournissent près d’un tiers du blé total importé sur le continent africain, et la Russie produit à elle seule plus de la moitié du blé importé par la Tanzanie, le Congo, Madagascar, le Soudan et le Bénin (ce dernier dépendant presque uniquement de Moscou pour ses céréales). Le blé ukrainien revêt une importance similaire en Afrique du Nord, où il représente près de 20 % des importations totales de cette céréale. Peut-être plus inquiétant encore, le Programme alimentaire mondial dépend de l’Ukraine pour environ la moitié du blé qu’il distribue en cas de crise.
Le tableau de l’énergie est tout aussi sombre, bien que la répartition soit légèrement différente. Si le carburant russe est important pour l’Afrique de l’Ouest, il l’est bien plus encore pour l’Europe. Moscou constitue la principale source de pétrole (27 %), de gaz (41 %) et de combustibles solides (47 %) de l’UE, pour un coût d’environ 600 millions de dollars par jour. Malgré le lancement du train de sanctions européennes, ces importations d’énergie se sont poursuivies, totalisant plus de 17 milliards d’euros depuis le début de l’invasion. Nombre de ces conséquences négatives sont déjà facilement identifiables, notamment l’insécurité alimentaire et énergétique croissante sur les continents africain et européen, qui entraînent une forte hausse du coût de la vie et une pression sur les finances publiques. À la sortie du conflit, le partenariat Afrique-Europe devra s’assurer qu’il est en première ligne de la réorganisation de la diplomatie mondiale – mais, pour ce faire, les deux continents doivent s’assurer que le partenariat donne des résultats tangibles en temps de crise