Insécurité accrue à l’université Gaston Berger de Saint-louis (UGB)
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Colère et insécurité planent chez les étudiants de l’UGB. Le slogan est commun à tous « Non à la violence, non au viol » pour déplorer le meurtre de leur camarade mais surtout réclamer Justice.
Le meurtre sur Seynabou Ka Diallo est jugé ignoble et inexplicable. C’est pourquoi, au nom de ses camarades, Pape Moussa Dia, l’un des porte-paroles de la communauté estudiantine a invité les autorités étatiques et les Forces de l’ordre à ne ménager aucun effort pour que les auteurs de la mort de leur camarade soient retrouvés au plus vite et punis. Ces étudiants, qui disent craindre tous pour leur vie, ont dans la foulée réclamé plus de sécurité dans le campus qui, pour eux, est mal éclairé et pas suffisamment surveillé. Pour cette raison, soulignent-ils, l’insécurité s’est installée pratiquement dans tout l’espace universitaire où les étudiants vivent régulièrement dans la peur.
Selon certains témoignages recueillis lors de la marche, beaucoup d’étudiants hésitent même à sortir à certaines heures pour satisfaire certains de leurs besoins. Aller au restaurant par exemple est devenu, pour eux, chose dangereuse à certaines heures de la nuit à cause de l’absence de sécurité, mais aussi du fait que le campus est devenu un passage pour bon nombre de personnes qui utilisent les nombreuses portes pour traverser en direction des villages environnants. Sur la même lancée, Mme Fatou Diop Sall de la cellule genre de l’Ugb, qui participait à la marche, a elle aussi réclamé Justice pour cette jeune fille qui, pour elle, n’a eu comme seul tort d’être venue chercher le savoir loin de sa famille. Au nom de toutes les femmes, Mme Sall a sollicité la diligence des Forces de l’ordre pour que le ou les auteurs de ce forfait soient arrêtés afin que la peur change de camp. Les femmes, fortement mobilisées lors de cette marche, ont aussi sollicité plus de sécurité dans le campus afin que les étudiants puissent étudier sans peur.
Seynabou Ka Diallo, étudiante de la 31ème promotion de l’Unité de formation et de recherche (Ufr S2ta), avait disparu il y a quelques jours alors qu’elle était partie couper son jeûne avant d’être retrouvée 48 heures après sans vie.