La dot ou l’enchère : les hommes face au dilemme
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- Le dilemme de la dot au Sénégal
Les dots faramineuses déclamées sur les réseaux sociaux inquiètent les hommes en âge de se marier qui aspirent à convoler ; en plus de la cherté de la vie où réunir la somme demandée impose de sacrifices importants pour le garçon qui souhaite préserver son honneur et demander la main de sa dulcinée dans les règles de l’art.
Si la tradition religieuse était prise comme référence à la célébration du mariage, la dot serait très facile pour l’homme et les dépenses moindres. De nos jours, ce sont des millions et des millions dépensés au nom de la dot ; récemment c’est ce débat qui avait pollué les réseaux sociaux avec une bonne partie de femmes qui supposait qu’à l’honneur simple du déjeuner du mariage (le repas de midi), il faut million avant de parler des tenues, des cadeaux et autres détails (qui ne restent pas des détails d’ailleurs). Les conséquences sont là : la réticence des hommes à se marier. Si d’antan, la norme même était qu’avant les 25 ans, les garçons se mariaient, dorénavant ils avoisinent plus de 30 ans avant même d’y penser le temps de récolter quelques billets qui vont former les 1 million de FCFA.
Aujourd’hui, de plus en plus, l’on a tendance à voir la famille de la fiancée fixer la somme de la dot. Ce qui tout à fait, peut susciter une sensation d’infériorité dans le camp du fiancé ; une dame ne le voit pas de cet œil car rappelle-t-elle « Personne n’est sans savoir que la vie n’est plus ce qu’elle était avant, avance-t-elle. Tout a connu une augmentation. Donc, le montant de la dot doit connaître cet accroissement au même titre que les autres. Naturellement, cela va de soi. Que peut-on faire avec cinq cent mille ? Une telle somme, ne peut assurer aucune cérémonie de mariage, à moins que la fille ne veuille faire une réception. Ce que beaucoup ignorent, c’est que la famille de la fille dépensera le double, voire le triple de ce montant, lors de la cérémonie. Les filles ont pris cette habitude de se vêtir au minimum à trois reprises le jour de leur mariage, » justifie-t-elle ainsi.