Le monde menacé d’une cinquième vague de crise de la dette

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- Le monde traverse actuellement une crise sérieuse qui menace la sécurité, le président de la Banque mondiale (Bm), David Malpass a lancé un message fort pour un soutien aux pays en difficultés
Une « cinquième vague de crise de la dette » menace le monde et surtout les pays fragiles, a prévenu vendredi dernier, le président de la Banque mondiale David Malpass, lançant un appel en faveur d’un soutien aux pays en difficulté.
Cette alerte qui sonne comme un appel au soutien en faveur des pays en difficultés fera l’objet d’une attention toute particulière durant ces Assemblées annuelles 2022 qui se tiennent du 10 au 16 octobre courant à Washington (Etats-Unis). Les difficultés ont commencé avec la pandémie à covid-19 qui a poussé de nombreux pays à emprunter davantage afin de soutenir leur économie, se retrouvant sitôt face à un risque de tension sur leur dette, combiné sous l’effet de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt.
S’exprimant vendredi dernier lors d’une conférence de presse en ligne, en amont de ses rencontres annuelles des institutions de Bretton Woods, le patron de la Banque mondiale a dit : « Je suis inquiet quant au niveau d’endettement, inquiet pour un certain nombre de pays. Rien qu’en 2022, environ 44 milliards de dollars de dette, détenue par le secteur privé ou d’autres Etats, est devenue exigible dans certains des pays les plus pauvres, un montant supérieur à l’aide internationale reçue par ces mêmes pays », a souligné le président de la Bm. Toute chose qui lui fera dire : « Nous faisons actuellement face à ce que je pense être une cinquième vague de crise de la dette », non sans appeler les prêteurs et emprunteurs à plus de transparence sur les niveaux d’endettement.
Se voulant précis, David Malpasse a demandé de nouveau à la Chine, l’un des plus importants prêteurs aux pays à faibles revenus, de communiquer plus sur les montants prêtés et d’en faire plus afin de permettre la restructuration des dettes les plus improbables. David Malpass de souligner :
« Face au risque de crise financière dans les pays en développement, il est très important de reconnaître le rôle que les économies avancées jouent en termes de soutien à la croissance ». Ces propos se corroborent à la sortie de la Directrice générale (Dg) du Fonds monétaire international (Fmi), Kristalina Georgieva qui a, jeudi dernier laissé entendre que « près d’un quart des pays émergents et jusque 60 % des pays les plus pauvres risquent d’être confrontés à une crise de leur endettement ».
Cette situation s’est accentuée par le ralentissement de l’économie mondiale, notamment avec la baisse de la production Chinoise sous l’effet conjugué de l’inflation, nourrie par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, ainsi que le resserrement monétaire décidé par les banques centrales pour limiter les effets négatifs de cette dernière.
A noter que la dernière crise de la dette publique date de 2008 lorsque la dette publique a fortement augmenté dans les pays développés du fait de l’effondrement des rentrées fiscales, de la hausse des dépenses (allocations chômages, plans de relance…) et du soutien au secteur bancaire. Mais avant, il y a eu une forte hausse d’endettement de tous les pays développés notamment dans les années 80, puis les années 90, 2000, 2010.