Législatives : les promesses des nouveaux députés sur l’inflation
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- La fin des législatives, les vrais défis à prendre en charge
Les législatives sont bouclées ; cette législature est marquée par un intérêt fort particulier des jeunes sur les élections, cela donne un signal retentissant que la situation du pays intéresse la population entière surtout la question de la cherté de vie que tout ménage lambda déclame haut et fort.
L’inflation a atteint 8,9 % en juin sur un an, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), contre une moyenne annuelle de seulement 1 % en 2019. Les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées, suivis des transports, du logement, de l’eau, du gaz et de l’électricité sont les premières dépenses concernées par la hausse des prix. Ce défi du quotidien s’est invité dans la campagne électorale. Ousmane Sonko, l’une des figures de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (YAW), a d’ailleurs promis lors d’une caravane politique, le week-end dernier, que la première loi votée serait consacrée au pouvoir d’achat, « car les Sénégalais sont fatigués ». « Nous nous sommes engagés à adopter dès la session budgétaire prochaine toutes les mesures qui réduiront le coût de la vie », précise Moussa Tine, chargé des programmes de YAW. Il donne pour exemple la suspension temporaire de certaines taxes, le versement de subventions pour des produits et services de consommation courante ou la mise en place d’un fonds spécial d’appui pour les familles vulnérables.
Rappelons que cette situation d’inflation est liée à un contexte mondial de hausse des prix qui a débuté avec la pandémie de Covid-19 et s’aggrave sous l’effet du conflit russo-ukrainien. « L’inflation est marquée dans les pays comme le Sénégal, dont l’approvisionnement en produits essentiels – hydrocarbures, médicaments, denrées de première nécessité – est assuré par les importations », observe le professeur Seydi Ababacar Dieng, directeur du Laboratoire de recherches économiques et monétaires de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. A cette équation complexe s’ajoute la menace d’une rupture des approvisionnements en céréales, alors que plus de 60 % du blé importé au Sénégal vient de Russie et d’Ukraine.