Les dégâts pluviaux : Dakar en étouffement
Partager l'article
Dakar est actuellement en désordre, dans les coins et recoins. Après une pause de quelques jours, Dakar a renoué avec les pluies. Ainsi, en plus de la forte pluie de la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs quartiers de la capitale ont enregistré des précipitations à intensités variables, semant la désolation partout.
Dakar est fragilisé par les dernières pluies diluviennes. Entre marchés sous les eaux, routes inondées, coupées ou transformées par endroits en bassins de rétention ou long fleuve, de la boue, des embouteillages monstres partout, avec des cas de carambolages ou des véhicules qui chauffent, à l’origine de retards des travailleurs et autres, le calvaire des usagers continue. En plus d’accentuer les inondations dont souffrent les populations depuis juillet dernier, réduisant à néant ou presque les efforts des équipes de pompages dans plusieurs quartiers de la banlieue dans les départements de Dakar, de Keur Massar, Pikine et Rufisque, les eaux de pluie continuent de causer d’énormes désagréments aux usagers de la circulation et même de différentes installations marchandes. En atteste, à Keur Massar, épicentre des inondations depuis 3 ans dans la région de Dakar, les principales routes et voies d’accès sont entrecoupées.
Sur la route des Niayes, menant vers le Lac Rose, les eaux ont fini de transformer des tronçons de cette voie principale en de longs fleuves qui débordent sur les trottoirs et des maisons riveraines. C’est le cas par exemple entre la C3S et le terminus. Ici, à cause du mauvais état de la route avec des trous au milieu de la chaussée couverts par les eaux, des automobilistes perdent énormément de temps pour venir à bout de moins d’un km. Aucun véhicule, surtout les particuliers et taxis, n’ose s’aventurer au risque de noyer son moteur ou endommager ses organes.
Un peu plus loin, à hauteur du nouvel autopont, dépasser le rond-point du marché, en allant vers ou en provenance de Keur Massar village, relève d’un véritable parcours du combattant. Le pompage ayant réussi à libérer la voie, grâce à la pause notée ces derniers temps, les eaux ont repris possession de cet espace. Ce qui est à l’origine des bouchons énormes notés sur place ; l’on peut y perdre facilement plus de 30 minutes pour rejoindre le rond-point de la station. Les plus pressés marchent, même s’ils sont contraints d’enlever chaussures, de retrousser pagnes et pantalons et de patauger dans l’eau sale pour aller prendre un véhicule juste après l’autopont, pour éviter d’arriver en retard à destination. D’ailleurs, cet obstacle franchi, les eaux occupent une bonne partie de la route entre ce pont et la gare routière des Ndiaga Ndiaye, dans le sens Keur Massar route nationale. Pis, la station en face de ce terminus de ces cars de transport en commun est complétement sous les eaux, donc hors service.