ONAS : de nouvelles mesures pour la gestion des eaux pluviales
![Illustration inondation](https://hello-dakar.com/wp-content/plugins/trx_addons/components/lazy-load/images/placeholder.png)
Partager l'article
- Le directeur de l’ONAS explique les causes et revient sur les mesures
La question des inondations est toujours d’actualité par ses nombreuses conséquences générées récemment. Une situation qui a conduit l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) à renforcer ses capacités pour amoindrir les désagréments. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir le Directeur général de l’Onas. Selon Ababacar Mbaye, «en ce qui concerne le bassin et la station de pompage de la Zone de captage qui polarise Grand-Yoff, le canal de Front de Terre depuis Liberté 6, le bassin et la station de pompage de Bourguiba, des actions ont été mises en œuvre». Il s’agit, d’après le Dg de l’Onas, de «l’augmentation de la capacité de pompage de 2000 m3/heure en sus des 6000 m3/existant, soit une capacité cumulée de 8000 m3/heure». La structure en charge de l’assainissement a opté aussi pour la «sécurisation de l’alimentation électrique de la station de pompage du bassin par la mise en place d’un groupe électrogène de secours de 200 Kva, en sus de celui de 500 Kva existant». Dans le même cadre, il est noté également la «réparation du mur du bassin d’écrêtage sur les parties effondrées». Parmi les actions qui sont en train d’être menées, M. Mbaye cite «l’enlèvement quotidien des déchets solides qui retardent l’évacuation des eaux pluviales par l’obstruction des pompes et des grilles, le renforcement des équipes de veille pour assurer les interventions rapides».
Décidé à trouver une solution pour cette zone, le Dg de l’Onas envisage la régulation des stations de pompage qui alimentent le bassin. Et Ababacar Mbaye d’expliquer : «Il faut essayer de réguler au niveau de Grand-Yoff, voir une partie qui peut être déviée vers le réseau de Brt pour diminuer la quantité d’eau qui vient au niveau de la Zone de captage, les eaux qui arrivent de Front de terre et Liberté 6, comment dévier une partie de ces eaux vers Emg, qui a une canalisation qui va directement en mer. L’objectif actuellement, c’est de faire en sorte de diminuer au maximum la quantité d’eau qui arrive au niveau de la Zone de captage.»
Un système de gestion adéquate des eaux pluviales de la Zone de captage en étude
En perspective, renseigne M. Mbaye, «une étude est en cours pour une restructuration hydraulique et une réhabilitation du système des eaux pluviales de la Zone de captage». Ainsi, soutient-il, «il sera proposé dans les meilleurs délais, un système de gestion adéquate des eaux pluviales de cette zone». Et d’ajouter : «A notre niveau, avec la fréquence des pluies exceptionnelles, il va falloir qu’on trouve une solution durable par rapport à cela. Les équipes sont en train de travailler là-dessus à travers l’étude de la direction de la planification et les différentes parties prenantes (direction des travaux, de l’exploitation). En interne, on va proposer un système bien déterminé et partager avec les autres acteurs parce que le système de gestion des eaux pluviales est intersectoriel. Il faut qu’on y fasse intervenir les Infrastructures, l’Energie et les Eaux et forêts, tous ces acteurs-là, et d’autres qui pourraient donner leur contribution pour avoir un système bien déterminé.»
Par ailleurs, le Dg de l’Onas a rappelé les contraintes auxquelles ses services sont confrontés dans la mise en œuvre des opérations. M. Mbaye a déploré ainsi : «L’obstruction des canaux par les ordures ménagères, gravats plastiques, carcasses d’animaux, sable, branchements clandestins dans les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales, urbanisation non contrôlée : aménagement de zone d’habitations dans des bas-fonds et obstruction des voies d’eau, problème d’accès des réseaux dans certaines zones, retardant les interventions.» Dans la même veine, Ababacar Mbaye a fustigé «les sabotages manifestes du réseau». Il en appelle ainsi à la responsabilité de tous les acteurs. «L’Onas invite tous les acteurs, plus particulièrement les collectivités locales, à s’investir dans la sensibilisation, le désensablement des voiries, la gestion des ordures (…) Enfin, nous demandons aux populations de veiller à la préservation de ces ouvrages qui ont été mis en place pour améliorer leur cadre de vie», a-t-il indiqué.