Un vendredi qui s’annonce chaud : Rassemblement interdit de Yewwi Askan Wi
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De vives tensions s’annoncent pour ce vendredi à la place de la nation lors du rassemblement organisé par l’opposition composée de Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, Pastef-Les Patriotes d’Ousmane Sonko, le Pur de Serigne Moustapha Sy et bien d’autres leaders de l’opposition comme Aida Mbodji, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Cheikh Bamba Dièye, Habib Sy et autres. Leur objectif est de protester contre les « abus » portés contre le processus électoral en direction des élections législatives du 31 juillet prochain, avec en toile de fond l’invalidation de la liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi. Malheureusement, le préfet de Dakar Mor Talla Tine qui a adopté la posture du gouverneur de la région éponyme, lequel avait sommé les acteurs politiques à se passer de toute activité de mobilisation et de propagande durant la précampagne électorale, a interdit la manifestation de l’opposition.
Le préfet de Dakar a évoqué deux motifs pour justifier sa décision d’interdire à Yewwi Askan Wi de se rassembler à nouveau après le 8 juin dernier, notamment la menace de trouble à l’ordre public et la violation de l’article L61 du Code électoral. En réplique à cette interdiction, les leaders de l’opposition sous la coupole de Yewwi ont organisé une conférence de presse, pour réitérer leur volonté de tenir leur manifestation de ce vendredi 17 juin à la place de l’Obélisque. Khalifa Sall, leader de Taxawu Sénégal et ancien maire de Dakar a affirmé ainsi que sa coalition maintenait sa manifestation, car « son interdiction n’a pas une base légale ». Dans la foulée, la coalition de l’opposition qui a rappelé qu’il n’a jamais été demandé au préfet une autorisation puisqu’il lui a été juste adressé une information de manifester qu’il n’a aucun droit d’interdire, a appelé à la «résistance» pour le respect des libertés constitutionnelles au Sénégal. Quant au chef de l’Etat, Macky Sall qui présidait le Conseil des ministres du mercredi 15 juin, il avait insisté pour le respect des dispositions du Code électoral, en vue des Législatives du mois prochain. C’est dire qu’à moins d’une cinquantaine de jours du scrutin législatif devant renouveler les 165 députés de la treizième législature, le contexte pré-électoral sénégalais est chargé de menaces pour la paix civile, en raison de contentieux non vidés de manière consensuelle et menant tout droit vers une situation extrêmement tendue comme celle de ce jour, vendredi.